Évènement

Retour sur la commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste

Mise à jour le 15/01/2021
Carte 27 janvier recto
Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité du 27 janvier.
La traditionnelle cérémonie de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité a eu lieu le mercredi 27 janvier à 14 heures 30, à huis clos, en raison de la situation sanitaire.

Le discours de la Maire, Florence Berthout

Discours de Florence BERTHOUT, Maire du 5e arrondissement
Cérémonie en mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité
Mercredi 27 janvier 2021
Monsieur le Président de l’Association en Mémoire des Enfants Juifs Déportés du 5e arrondissement,
Madame la Secrétaire générale de l’Association en Mémoire des Enfants Juifs Déportés du 5e arrondissement,
Madame la Directrice de l’association l’Enfant et la Shoah Yad Laveled,
Mesdames, Messieurs les représentants du monde enseignant,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers élèves,
Le 27 janvier 1945, les troupes de l’Armée rouge entraient dans le camp d’Auschwitz, et le monde découvrait avec effroi jusqu’où était capable d’aller la folie meurtrière des hommes.
6 millions de Juifs, dont 1,5 millions d’enfants, mais aussi des Tziganes, homosexuels, résistants, communistes, handicapés, avaient été exterminés par un système méthodique, scientifique, implacable. Rares en furent les survivants.
Hommes et femmes, vieillards et enfants n’ont pas été assassinés parce qu’ils représentaient une menace politique, économique, territoriale ou religieuse. « Tous ces actes sont gratuits » pour reprendre les mots de l’historien allemand Theodor MOMMSEN. «Aucun antisémite n’obéit à des arguments logiques et moraux. Ils n’obéissent qu’à leur haine, leur jalousie et leurs instincts les plus ignobles.»
Le génocide se produisit pour la seule raison qu’une partie de la Vieille Europe autrefois civilisée avait jugé que ce peuple était de trop.
À cette abomination, à cette ignominie, à l’innommable on donna un nom : celui de Shoah.
Alors qu’un Français sur six n’a jamais entendu parler de la Shoah, que le nombre d’actes racistes et xénophobes ne cessent d’augmenter en France, que plus d’un tiers des Juifs de France ne se sentent plus en sécurité dans notre pays, nous devons rappeler sans cesse à l’occasion de ces cérémonies que l’antisémitisme et l’exclusion restent une souillure qui ne veut pas disparaître.
***
Alors que les témoins de la Shoah s’éteignent peu à peu, nous avons le devoir urgent de transmettre cette mémoire. Pour que Marcel, Éliane-Rachel, Jacques, Michèle, Bernard, Irène, Rosette, Arnold, Daniel, Francine, Germaine, Nathan, Smil –les 117 enfants du 5e, dont le plus jeune avait à peine 1 an, déportés vers les camps de la mort - ne sombrent jamais dans l’oubli.
Plus qu’un devoir, c’est une nécessité, car aucune société ne peut vivre sans mémoire collective.
Faire acte de mémoire, c’est avoir « la conviction que l'esprit du monde, son but, son avenir résident dans la solidarité et non dans l'individualisme, ce qui permettra à ce monde de devenir de plus en plus humain » disait Stefan ZWEIG.
Car la mémoire ce n’est pas seulement regarder le passé, mais regarder honnêtement le présent et construire l’avenir, chers élèves de 3ème1 du collège Henri IV, qui nous entourez aujourd’hui.

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