Que faire de mes biodéchets ?

Dossier

Mise à jour le 27/03/2025

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Crédit photo : Mairie du 5

Sommaire

À Paris, les déchets alimentaires et organiques constituent un tiers de nos déchets ménagers résiduels, dont 70% finissent incinérés. A l’échelle nationale, plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaire sont jetés chaque année !
Pourtant, ces restes organiques ont de précieuses vertus, exploitables uniquement s’ils sont bien triés. En adoptant les gestes de tri sélectif au quotidien, vous permettez leur transformation en compost, idéal pour amender les sols et nourrir vos plantes, mais également en biogaz (énergie renouvelable) qui alimente le réseau de gaz de la ville et fait rouler les bus.
Cette valorisation présente de nombreux avantages. Elle permet d’économiser des engrais artificiels, de créer des emplois, d’activer des circuits courts, de promouvoir une économie circulaire, de produire du biogaz dans les méthaniseurs et de diminuer sensiblement le coût du traitement des déchets (division par deux du coût de la méthanisation par rapport au coût de l’enfouissement ou de l’incinération).
La valorisation énergétique en biogaz est rendue possible grâce à la méthanisation, qui offre une formidable alternative à la combustion et à l’enfouissement des déchets.
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Credit Mairie du 5
La méthanisation consiste à produire du biogaz par la fermentation de déchets organiques en l’absence d’oxygène (anaérobie), à la différence du compostage qui nécessite de l’air (aérobie). Ce processus est réalisé dans des méthaniseurs, centrales que l’on retrouve le plus souvent en milieu rural. Dans l’enceinte des méthaniseurs, les déchets organiques sont dégradés par des micro-organismes, générant ainsi du biogaz. Une fois épuré, le biogaz devient du biométhane, ou gaz vert qui pourra être injecté dans le réseau de gaz français. Production de chaleur, cogénération, production d’électricité et de biocarburant… le biométhane se substitue aux énergies fossiles dans une multitude de domaines. Par ailleurs, la méthanisation génère un sous-produit appelé digestat, un fertilisant naturel indispensable pour les activités agricoles.
Les déchets alimentaires peuvent être collectés dans l’espace public puis valorisés, grâce aux bornes alimentaires marrons. Celles-ci sont présentes sur les sites de marchés du 5e, Place Monge, Place Maubert, Boulevard de Port-Royal et parmi les six bornes Trilib de l’arrondissement. Pour retrouver la carte des points de collecte des déchets alimentaires, cliquez sur ce lien.
Rajout de bornes près des écoles (si validé par la maire ???)
Cependant, vous pouvez également composter vos déchets organiques, dans un composteur individuel ou partagé. Le compost se distingue du terreau et de l’engrais par sa capacité à fertiliser le sol sur le long terme. Un compost de qualité amende le sol en profondeur en améliorant sa structuration, en apportant de la matière organique et en favorisant la rétention de l’eau.
Si vous vous lancez dans le compostage individuel, vous pouvez profiter de votre propre compost pour nourrir vos plantes d’agréments et/ou enrichir le sol de votre jardin.
A l’inverse, le compost partagé est en grande partie destiné à l’entretien des espaces verts de la Ville de Paris.
Encadré chiffres :

La mairie du 5e vous aide à composter

Première étape : le tri des biodéchets

Le compost, c’est simple (presque) tout y passe.
On jette :
  • Produits alimentaires périmés, sans emballages ;
  • Préparations de repas ;
  • Restes de repas ;
  • Marc de café, thé et coquilles d’œufs broyées ;
  • Déchets de maison : papier, essuie-tout, cheveux et ongles coupés ;
  • Déchets verts de jardin ;
On évite :
  • Le pain qui pourrit rapidement et fermente ;
  • Les restes de viande et de poisson qui attirent les rongeurs ;
  • Les produits laitiers qui risquent dégager une odeur nauséabonde ;
  • L’ail et l’échalote qui sont vermifuges.
Astuces :
  • Veillez à bien broyer les biodéchets afin de faciliter leur décomposition
  • Faites usage d’un sac compostable et/ou d’un bio-seau, pratiques pour rassembler vos déchets putrescibles et les déposer dans le bac à compost. Il est recommandé de stocker les sacs dans un endroit propre et sec, pour éviter leur dégradation. La mairie du 5e vous fournit gratuitement ces sacs biodégradables ! Venez sans plus tarder les récupérer au secrétariat de la maire.

Deuxième étape : choisir son mode de compostage

Pour composter vos déchets, trois options s’offrent à vous :
  • Le compostage collectif : en utilisant les composteurs partagés, en pied d’immeuble, ou les composteurs de quartier, gérés par des associations.
  • Le compostage individuel
  • Le lombricompostage (renvoyer à l’article dédié)

Zoom sur le compostage collectif

Les composteurs collectifs ne sont pas nécessairement présents dans chaque immeuble.
Une demande doit être émise par votre copropriété privée, ou votre immeuble ou ensemble géré par un bailleur social ou privé. Les établissements publics (écoles par exemple) et institutionnels qui le souhaitent peuvent également se porter candidats.
Il est à présent possible de s’inscrire via un formulaire en ligne pour faire installer un composteur collectif, ainsi que pour demander du matériel de compostage et/ou l’intervention d’un maître composteur.
La candidature s’effectue UNIQUEMENT lors des campagnes trimestrielles. La prochaine en date a lieu du 1er au 31 mars 2025.
Pour plus d’information sur les composteurs collectifs c’est ici.

Les composteurs de quartier

Les composteurs des quartiers de l’arrondissement sont tenus par des associations. Il existe quatre points de collecte de compostage aux :
  • 2 rue de Bazeilles
  • 14 rue Saint-Médard
  • 15 rue Saint-Médard
  • 6 rue Jean Calvin
Retrouvez toutes les infos sur les composteurs de quartier ici !

Le compostage à domicile

Fabriquer son propre compost peut se révéler étonnamment gratifiant et instructif. On assiste à la formation progressive d’un mélange terreux de qualité, riche en éléments nutritifs, grâce à la décomposition naturelle de nos déchets alimentaires au contact des micro et macro-organismes. Bactéries, champignons, vers de terre, cloportes, insectes… le compost, c’est tout un écosystème en mouvement qui se dévoile sous nos yeux et dont l’entretien se fait sans trop d’efforts si l’on dispose de toutes les clés nécessaires.
Quelques conseils pour vous aider :
  • Bien trier ses déchets organiques est indispensable pour obtenir un résultat optimal. Veillez à suivre les recommandations de tri indiquées ci-dessus.
  • Respecter un équilibre des déchets en diversifiant les types de matières ajoutés. L'idéal est de combiner deux tiers de matières humides et azotées (comme les déchets verts) avec un tiers de matières sèches et carbonées (tels que les déchets bruns). Cette proportion favorise une décomposition optimale
  • Favoriser l’humidité du compost, en la maintenant à un niveau adéquat. Un compost trop sec ralentit la décomposition, tandis qu'un excès d'humidité peut entraîner des odeurs désagréables. Le secret réside dans un juste milieu, qui assure un compostage efficace.
  • Aérer le compost pour accélérer le compostage en effectuant un brassage régulier (au moins une fois par mois).

À partir de quand le compost est-il prêt à utilisation ?

  • Dès 2 mois de maturation, le compost peut être utilisé en paillage pour protéger et nourrir le sol.
  • Pour l’utiliser comme fertilisant, il faut attendre 4 à 12 mois, selon le type de compostage (en bac ou en tas)
  • Après 18 mois minimum, le compost peut être utilisé comme support de culture pour favoriser la croissance des plantes.
La patience est de mise mais le jeu en vaut la chandelle : vos plantes ne manqueront pas de vous remercier. Le compost agit sur le long terme en apportant des minéraux nécessaires à leur croissance tels que le phosphore, le potassium et l’azote. D’autre part, composter ses biodéchets revient à les détourner de l’incinération ou de l’enfouissement, un geste précieux pour la planète.
Convaincus ? Si vous aussi souhaitez franchir le pas et vous lancer dans le compostage, voici quelques lectures pour vous éclairer et faciliter votre démarche :
Nota bene : Commencer par réduire ses déchets de tous type demeure la priorité pour diminuer au maximum notre empreinte carbone.